Homa est arrivée à Strasbourg il y a 30 ans. Elle quittait pour la première fois son Iran natal, pour suivre son mari, chercheur. « Je ne parlais pas un mot de français et vivre subitement loin de ma famille, dont j'étais très proche, a été difficile. Mon mari passait beaucoup de temps au labo. J'étais très seule. Les après-midi au club, c'était ma respiration », témoigne-t-elle.
Elle est aujourd'hui l'un des bénévoles assidus du Club accueil universitaire international, où elle s'efforce de donner ce qu'elle a reçu, d'entourer les nouveaux arrivants comme elle a été entourée.

Service du SPACS (Service pour la promotion de l'action sociale), qui l'héberge dans ses locaux de la rue Goethe, le club a donc pour mission d'accueillir les conjoints des professeurs, chercheurs, doctorants étrangers de l'Université de Strasbourg. Il a été créé voilà 35 ans, par une épouse de chercheur strasbourgeoise qui avait elle-même bénéficié des services d'un tel club à l'étranger. Son objectif est de rompre la solitude -qui peut être terrible-, de ces personnes qui viennent parfois du bout du monde, de les aider à s'intégrer, à comprendre la culture du pays dans lequel elles viennent d'arriver, ses codes alimentaires, vestimentaires, etc.

Outre deux après-midi de rencontres hebdomadaires, le club propose du soutien en français (les cours proprement dit sont désormais dispensés au PEGE), de la conversation, plusieurs temps festifs (dîner du monde au Palais U, dégustation vin et fromage...), des cours de cuisine, des sorties culturelles. Il accueille entre 30 et 40 personnes par an. « Beaucoup de choses ont changé depuis 35 ans, explique Christine Mosser, présidente du club. Beaucoup de femmes travaillent, elles ne suivent plus forcément leur mari, surtout pour des contrats de recherche courts. En revanche, nous accueillons parfois des hommes, qui ont suivi leur épouse, ce qui était inenvisageable il y a 30 ans. Les pays d'origine des chercheurs ont changé, également : aujourd'hui, on accueille surtout des personnes des pays de l'Est et d'Asie. »

Pour les mêmes raisons (travail des femmes), le club peine à recruter des bénévoles (avis aux amateurs !). Ceux qui sont en place aujourd'hui sont pourtant unanimes à souligner tout ce que l'expérience leur a apporté en termes d'ouverture d'esprit et de rencontres. « Et puis, l'existence du club est un enjeu pour l'université : bien des chercheurs sont attentifs à la qualité de l'accueil humain avant de choisir un labo », conclut Christine Mosser.

Contact : club.accueil@unistra.fr
Brigitte Martz, 03 68 85 19 98


C.L.

Consultez le programme de ce circuit de 12 jours / 10 nuits en avril 2010.

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Les inscriptions sont ouvertes.

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